samedi 13 juillet 2013

Puno - La Paz 17 juin



Départ de l’hôtel à 5h15 du matin, essayer de trouver un taxi s’avère un peu plus compliqué à cette heure-là, il y en a nettement moins qui tournent dans les rues et il n’y a pas d’allô-taxi à Puno. On arrive quand même bien à l’heure, on  a le temps d’acheter nos petites collations. On s’installe tranquillement, espérant arriver à La Paz 7 heures plus tard, mais que nenni ;)

Lever de soleil sur le lac


On a tous les pieds absolument congelés, pas de chauffage dans le bus et il est encore tôt le matin… Nous arrivons donc frigorifiés à la frontière où le chauffeur (look mafieux péruvien : veste en cuir et queue de cheval gominée) nous explique qu’il faut d’abord passer dans la maison verte (contrôle policier), puis dans la blanche aux fenêtres rouges (immigration) et enfin traverser la frontière à pied et passer aux bureaux d’immigration en Bolivie. Les fonctionnaires sont plus que moyennement sympathiques, les « buenos dias » ou « adios » ne semblent pas être dans leur contrat de travail. 




Une pause pipi s’avère nécessaire et nous sommes donc obligés d’échanger quelques soles en pesos bolivianos à un taux absolument pas avantageux of course. Martin est le dernier à grimper dans le bus en raison de quelques soucis intestinaux ;) 

10 min de bus et nous arrivons à Copacabana où le chauffeur nous informe qu’il y aura un changement de bus (bien sûr, on ne nous en avait pas parlé avant). Sauf que le bus pour la Paz est d’une autre compagnie, et qu’il part soi-disant 20 min après (en fait ce sera plus ou moins 40 min voire 1h si l’on fait les marseillais).  
Petit détail que j’ai oublié de mentionner, le chauffeur nous rappelle aussi qu’il y a un décalage horaire : lorsqu’il est 10h au Pérou, il est 11h en Bolivie ; et nous comprenons vite que nous n’arriverons pas à La Paz à 13h heure locale mais heure péruvienne, soit 14h heure bolivienne… nous sommes ravis ;)
Nous nous promenons donc dans la ville : rien à voir avec la plage brésilienne, c’est la porte d’entrée aux îles du Lac Titicaca côté bolivien. La ville n’a pas grand charme, on voit qu’elle est très touristiques à l’ambiance baba-cool qui y règne et aux panneaux aguicheurs majoritairement en anglais, en centre-ville du moins. 

Rue principale de Copacabana


Nous goûtons à une nouveauté, que l’on retrouvera dans toutes les villes boliviennes : des espèces de méga popcorns sucrés absolument addictifs même si leur goût n’est pas exceptionnel (cela est probablement dû à leur fraîcheur : les femmes les vendent dans des énormes sacs plastiques et certains doivent être stockés là depuis des lustres).




Nous finissons par grimper dans le bus. La différence de qualité est flagrante avec le Pérou : c’est un bus déjà vieux, les sièges sont en moins bon état et la déco bien plus kitsch…
 


Nous finissons par démarrer, quelques interventions auprès du chauffeur sont nécessaires…. Il essaye de retarder l’heure du départ le plus possible parce que le bus est presque vide, il espère trouver d’autres passagers.

Amanda s’endort croyant ne se réveiller qu’à La Paz… Non, non, non, ce serait bien trop simple. Après avoir traversé les paysages magnifiques de la Cordillera Real, dominant le lac Titicaca, le bus s’arrête soudain dans un petit village et le chauffeur nous demande de descendre….En fait, il faut que nous traversions le lac, le bus monte sur un bac (sans nous) et s’en va. Nous sommes un peu perdus, d’autant que toutes nos affaires sont à l’intérieur. Finalement, nous traversons a notre tour dans un petit bateau a moteur (alors que les locaux montent dans les bacs avec les bus), bref, encore un piège a touristes (la traversée coute 2 bolivianos. Dans le bateau, nous discutons avec certains locaux, qui nous  expliquent que de nombreux bacs ont coulé qu’il y  a eu des barques qui ont coulé, et que c’est plus sûr de prendre le bateau à moteur, surchargé bien sûr.




Nous arrivons sains et saufs de l’autre côté, le chauffeur a eu le temps d’engloutir son repas XD
Bref, le reste du voyage est plutôt calme, enfin jusqu’à l’arrivée a La Paz. La, c’est le désordre et la pauvreté symptomatique des grandes métropoles d’Amérique du Sud : une piste poussiéreuse, un habitat précaire, des cours d’eau entièrement pollués, d’immenses décharges au bord des routes et surtout BEAUCOUP de monde : plein de petits boulots, de vendeurs de rue….une arrivée un peu perturbante.

L’arrivée se fait par le haut de la ville (qui se trouve dans une cuvette), à El Alto, banlieue qui s’est développée sur les collines, essentiellement peuplée d’indigènes, et qui compte aujourd‘hui plus d’habitants que La Paz. La vue en contrebas est splendide, et on peut voir au loin l’Illimani, mont enneigé qui culmine a plus de 6 000m d’altitude (La Paz est déjà a 3600m). La circulation est extrêmement chaotique, comme d’hab et nous finissons pas arriver, bien que le chauffeur ne nous pose pas au terminal en raison d’une grève qui bloque le chemin. 

Vue de La Paz depuis El Alto


Mission taxi et direction la calle Sagarnaga, où Yoann, le tour-du-mondiste, nous a recommandé une guest-house non répertoriée dans les guides mais très bien (et surtout extrêmement propre) d’après lui. Nous finissons par trouver et comprenons très vite pourquoi : la gérante est une dingo de la propreté, elle est absolument hyper-active et très difficile à suivre tellement elle parle vite. Elle nous fait tout un speach sur le fait qu’on ne peut pas poser les sacs sur les lits, ni faire pendre les serviettes autre part que sur le porte-serviettes, il y a un modèle de serviettes pour les filles, un autre pour les garçons… et je vous en passe. Toujours est-il que je le recommanderais vivement à qui que ce soit, il est idéalement situé, pas cher (7 euros par nuit) et extrêmement propre… La gérante se mêle un peu de tout mais elle est toujours aux petits soins, et constamment en train de nettoyer derrière nous. 

Nous partons nous promener dans La Paz, la ville bouge énormément et est sympa à visiter, c’est une capitale latino-américaine agréable (surtout comparée à Lima).  

Place principale de La Paz







Moment phare de l’après-midi : la visite du mercado. Plein de petites échoppes se suivent proposant des encas plus alléchants les uns que les autres. On décide de prendre un jus de fruit (toujours des fruits frais ici)… Délicieux, tout le monde les adore !
En sortant, nous sommes attirés par une odeur plutôt agréable : un stand de rue où la vendeuse propose des papas rellenas, des pommes de terre frites et fourrées à l’œuf, la viande, aux oignons….Un régal, comme en témoigne la photo !


Papas rellenas

 

 
Dîner rapide puis dodoooooooo, une grosse journée nous attend demain, « EL CAMINO DE LA MUERTE » ! 

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