Départ de l’hôtel à 5h15 du matin, essayer de trouver un
taxi s’avère un peu plus compliqué à cette heure-là, il y en a nettement moins
qui tournent dans les rues et il n’y a pas d’allô-taxi à Puno. On arrive quand
même bien à l’heure, on a le temps
d’acheter nos petites collations. On s’installe tranquillement, espérant
arriver à La Paz 7 heures plus tard, mais que nenni ;)
Lever de soleil sur le lac |
On a tous les pieds absolument
congelés, pas de chauffage dans le bus et il est encore tôt le matin… Nous
arrivons donc frigorifiés à la frontière où le chauffeur (look mafieux
péruvien : veste en cuir et queue de cheval gominée) nous explique qu’il
faut d’abord passer dans la maison verte (contrôle policier), puis dans la
blanche aux fenêtres rouges (immigration) et enfin traverser la frontière à
pied et passer aux bureaux d’immigration en Bolivie. Les fonctionnaires sont
plus que moyennement sympathiques, les « buenos dias » ou
« adios » ne semblent pas être dans leur contrat de travail.
Une pause pipi s’avère nécessaire et nous sommes donc
obligés d’échanger quelques soles en pesos bolivianos à un taux absolument pas
avantageux of course. Martin est le dernier à grimper dans le bus en raison de
quelques soucis intestinaux ;)
10 min de bus et nous arrivons à Copacabana où le
chauffeur nous informe qu’il y aura un changement de bus (bien sûr, on ne nous
en avait pas parlé avant). Sauf que le bus pour la Paz est d’une autre
compagnie, et qu’il part soi-disant 20 min après (en fait ce sera plus ou moins
40 min voire 1h si l’on fait les marseillais).
Petit détail que j’ai oublié de mentionner, le chauffeur
nous rappelle aussi qu’il y a un décalage horaire : lorsqu’il est 10h au
Pérou, il est 11h en Bolivie ; et nous comprenons vite que nous
n’arriverons pas à La Paz à 13h heure locale mais heure péruvienne, soit 14h
heure bolivienne… nous sommes ravis ;)
Nous nous promenons donc dans la ville : rien à voir
avec la plage brésilienne, c’est la porte d’entrée aux îles du Lac Titicaca
côté bolivien. La ville n’a pas grand charme, on voit qu’elle est très
touristiques à l’ambiance baba-cool qui y règne et aux panneaux aguicheurs majoritairement
en anglais, en centre-ville du moins.
Rue principale de Copacabana |
Nous goûtons à une nouveauté, que l’on retrouvera dans
toutes les villes boliviennes : des espèces de méga popcorns sucrés
absolument addictifs même si leur goût n’est pas exceptionnel (cela est
probablement dû à leur fraîcheur : les femmes les vendent dans des énormes
sacs plastiques et certains doivent être stockés là depuis des lustres).
Nous finissons par grimper dans le bus. La différence de
qualité est flagrante avec le Pérou : c’est un bus déjà vieux, les sièges
sont en moins bon état et la déco bien plus kitsch…
Nous finissons par démarrer, quelques interventions auprès
du chauffeur sont nécessaires…. Il essaye de retarder l’heure du départ le plus
possible parce que le bus est presque vide, il espère trouver d’autres
passagers.
Amanda s’endort croyant ne se réveiller qu’à La Paz… Non,
non, non, ce serait bien trop simple. Après avoir traversé les paysages
magnifiques de la Cordillera Real, dominant le lac Titicaca, le bus s’arrête
soudain dans un petit village et le chauffeur nous demande de descendre….En
fait, il faut que nous traversions le lac, le bus monte sur un bac (sans nous)
et s’en va. Nous sommes un peu perdus, d’autant que toutes nos affaires sont à
l’intérieur. Finalement, nous traversons a notre tour dans un petit bateau a
moteur (alors que les locaux montent dans les bacs avec les bus), bref, encore
un piège a touristes (la traversée coute 2 bolivianos. Dans le bateau, nous
discutons avec certains locaux, qui nous expliquent que de nombreux bacs ont coulé
qu’il y a eu des barques qui ont coulé,
et que c’est plus sûr de prendre le bateau à moteur, surchargé bien sûr.
Nous arrivons sains et saufs
de l’autre côté, le chauffeur a eu le temps d’engloutir son repas XD
Bref, le reste du voyage est
plutôt calme, enfin jusqu’à l’arrivée a La Paz. La, c’est le désordre et la
pauvreté symptomatique des grandes métropoles d’Amérique du Sud : une
piste poussiéreuse, un habitat précaire, des cours d’eau entièrement pollués,
d’immenses décharges au bord des routes et surtout BEAUCOUP de monde :
plein de petits boulots, de vendeurs de rue….une arrivée un peu perturbante.
L’arrivée se fait par le haut de la ville (qui
se trouve dans une cuvette), à El Alto, banlieue qui s’est développée sur les
collines, essentiellement peuplée d’indigènes, et qui compte aujourd‘hui plus
d’habitants que La Paz. La vue en contrebas est splendide, et on peut voir au
loin l’Illimani, mont enneigé qui culmine a plus de 6 000m d’altitude (La Paz
est déjà a 3600m). La circulation est extrêmement chaotique, comme d’hab et nous
finissons pas arriver, bien que le chauffeur ne nous pose pas au terminal en
raison d’une grève qui bloque le chemin.
Vue de La Paz depuis El Alto |
Mission taxi et direction la
calle Sagarnaga, où Yoann, le tour-du-mondiste, nous a recommandé une
guest-house non répertoriée dans les guides mais très bien (et surtout
extrêmement propre) d’après lui. Nous finissons par trouver et comprenons très
vite pourquoi : la gérante est une dingo de la propreté, elle est
absolument hyper-active et très difficile à suivre tellement elle parle vite.
Elle nous fait tout un speach sur le fait qu’on ne peut pas poser les sacs sur
les lits, ni faire pendre les serviettes autre part que sur le
porte-serviettes, il y a un modèle de serviettes pour les filles, un autre pour
les garçons… et je vous en passe. Toujours est-il que je le recommanderais
vivement à qui que ce soit, il est idéalement situé, pas cher (7 euros par
nuit) et extrêmement propre… La gérante se mêle un peu de tout mais elle est
toujours aux petits soins, et constamment en train de nettoyer derrière nous.
Nous partons nous promener
dans La Paz, la ville bouge énormément et est sympa à visiter, c’est une
capitale latino-américaine agréable (surtout comparée à Lima).
Place principale de La Paz |
Moment phare de
l’après-midi : la visite du mercado. Plein de petites échoppes se suivent
proposant des encas plus alléchants les uns que les autres. On décide de
prendre un jus de fruit (toujours des fruits frais ici)… Délicieux, tout le
monde les adore !
En sortant, nous sommes
attirés par une odeur plutôt agréable : un stand de rue où la vendeuse
propose des papas rellenas, des pommes de terre frites et fourrées à l’œuf, la
viande, aux oignons….Un régal, comme en témoigne la photo !
Dîner rapide puis
dodoooooooo, une grosse journée nous attend demain, « EL CAMINO DE LA
MUERTE » !
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