C’est notre dernier jour à La Paz eeeeeeeeet… l’anniversaire
de Guillaume ! A priori la journée ne sera pas très excitante, on doit
prendre le bus puis le train pour arriver à Tupiza. On décide donc de flâner le
matin dans le marché aux sorcières (notre guest house est en plein milieu de
celui-ci), histoire d’acheter quelques souvenirs et d’étudier le marché de
l’alpaga à La Paz… on note quelques prix, Martin photographie quelques
étiquettes en bon espion. C’est dans ce marché que l’on trouve notamment les
fœtus de Lama, qui servent a conjurer le mauvais sort dans la culture Quechua
ou Aymara (on les place sous la première pierre d’une maison en
construction)
Calle Sagarrnaga, LA rue pour les touristes en quete "d'artesanias" |
Foetus de lamas, très populaires a La Paz |
Un des nombreux magasins d'alpaga, un futur concurrent? |
Vers 11h, nous commençons à nous diriger vers la gare, on
pense faire un trajet de 3h en bus pour arriver à Oruro puis prendre le train Wara-Wara del Sur pour arriver à Tupiza (17h
de trajet). Le train ne part que le soir mais l’on prévoit large, histoire de pouvoir prendre les tickets.
Jules, un volontaire belge rencontré à Arequipa (du genre j’ai 19 ans, des dreads
et je suis un aventurier ; et pour la petite histoire Guillaume n’arrête
pas d’embêter Amanda dès qu’il est question d’Oruro, sous prétexte qu’elle s’en
est en amouraché… no comment), nous avait prévenu que la ville ne valait
absolument pas le détour. Il y est depuis bientôt un an pour un projet de
volontariat qui ne fonctionne pas du tout : il était censé donner des
cours d’anglais aux enfants et organiser d’autres activités pour eux, mais
personne ne profite de sa présence et il est désœuvré la plupart du temps… c’est déprimant mais si il n’y a aucune
volonté locale, aucun projet de volontariat ne peut marcher, l’initiative doit
être locale (nous aurons la tristesse de le vivre à Tupiza également… la suite
au prochain épisode).
Revenons-en à nos moutons…
nous arrivons donc au terminal que voici
Terminal de bus construit par......Gustave Eiffel |
Et nous croisons deux
français qui avaient fait la descente de VTT avec nous la veille : ils
vont également à Tupiza, mais prennent un bus direct qui ne met que 15h (euh,
oui, c’est déjà pas mal, mais vu les distances-temps sur le continent, ce n’est
rien) ! Pas possible, ils ont du mal comprendre quelque chose, le guide
annonce 25h de bus au minimum ! Nous entrons donc et allons nous
renseigner… c’est bien ça, 15h de bus, on en discute un peu, cela change
complètement nos plans, on ne sait pas trop quelle compagnie prendre, l’agent
de la Panamericana se fait très très mais alors très lourd, mais finalement
c’est son horaire qui nous va le mieux (départ 18h30, arrivée 9h30) et il nous
vante le grand confort de son bus, le chauffage notamment (il fait très froid à
Oruro, de l’ordre de -15 °C la nuit). Il nous fait une réduction pour finir de
nous convaincre: 10 bolivianos de moins, on en aura donc pour 8 euros chacun,
pour 15h de bus, ça va…
Du coup changement de plans : on a toute l’après-midi à
La Paz… On se fait un bon restau à midi pour l’anniv de Guillaume ! On
consulte le Lonely Planet pour trouver une bonne adresse (on a pas tous les
jours 21 ans a l’autre bout du monde ^^) , et c’est Amanda qui se charge de la
donner au taxi, qui nous annonce 15 bolis pour la course ( énorme pour La Paz,
bien que seulement 1,50 euros pour 5). Après 5 min de taxi, c’est-à-dire exactement
dans le quartier où nous logions, il s’arrête et annonce que c’est là. On
descend, étonnés, et l’on paye… On s’est fait avoir, Amanda s’est planté de
restau et a donné la mauvaise adresse, celui-ci n’est ouvert que le soir !
Hmmmm… du mademoiselle Bernal tout craché ???
Tant pis, on décide
d’aller à un endroit que Yoann, le tour-du-mondiste, nous avait conseillé pour
petit dej : le restau d’un hôtel 4 étoiles s’il vous plait. On avait voulu
y aller le matin même mais ne l’ayant pas trouvé, nous nous étions arrêté
environ 500m avant !
Au menu : salad bar à volonté, soupe de légumes, 3
choix de viandes en plat principal et cheesecake à l’oreo en dessert ; le tout dans un
cadre select et pour 2,50 euros. Tout est très bon (à part le fait qu’ils aient
mis de la gélatine dans le cheesecake, ce qui lui donne une très belle
apparence mais une texture très désagréable) et nous sortons rassasiés pour
nous balader dans la capitale et flâner un peu sur internet avant de retourner
au terminal.
On arrive à temps pour s’acheter une petite collation pour
les longues heures de bus qui nous attendent. On voit tout de suite la
différence d’organisation entre Pérou et Bolivie : l’étiquetage des
bagages ne se fait pas au comptoir mais au niveau du coffre du bus même, les
employés nous demandent simplement où nous allons, sans même vérifier nos
billets XD.
Bref, les sièges ne sont pas hyper confortables, les 15 heures
vont être longues.
Guillaume se retrouve a coté d’une femme originaire de
Tupiza, très sympa et cultivée, avec qui il discutera pendant plusieurs heures,
rien de mieux pour améliorer son espagnol ! Elle lui explique les
principaux traits de la culture Chichena ( c’est-à-dire du Sud de la Bolivie) ,
lui conseille des plats typiques....
Autre aspect mémorable : contrairement aux bus péruviens,
les bus boliviens n’ont pas de toilettes… le bus s’arrêt de temps à autres (au
bon vouloir du chauffeur en fait) pour que les passagers puissent descendre
faire leurs besoins. Particulièrement dur pour nos petites européennes :
arrivée à Oruro sur les coups de minuit… Chloé réveille tout le monde en
catastrophe, il n’y aura plus d’arrêts jusqu’à Potosi, il faut faire pipi
maintenant ou attendre encore 6h ! Les filles descendent en trombe,
bien sûr les WC du terminal sont
fermées, ont est obligées de faire pipi en compagnie de tout le monde, derrière
une benne, sous le regard de tous les taxistes alignés dans la rue (c’est une
grille, et pas un mur qui sépare le terminal de la rue qui le longe)… et pour
couronner le tout, on s’en met plein les chaussures of course, tout en se
gelant le derrière (sans parler du problème du genou impliable d’Amanda… nous
vous épargnons les détails). Welcome to Bolivia ! Dernier arrêt pipi à
Potosi, seule Chloé a le courage de descendre avec les garçons, il se trouve
que la plupart des femmes du bus avaient attendu jusque là aussi, Guillaume et
Martin sont morts de rire en nous racontant qu’elles se posent sans aucun
problème à côté d’eux, soulèvent leurs multiples jupes et font leurs besoins
aux vues de tout le monde (Chloé, elle, a trouvé une planque derrière un
buisson).
On nous avait prévenu pour les toilettes, mais il devait y
avoir du chauffage dans le bus hypra-moderne que nous avait vendu le fameux
monsieur de la Panaméricaine… que nenni ! Heureusement que l’on
s’attendait à avoir froid et que l’on avait pris nos duvets avec nous parce
qu’il faisait un froid glacial dans le bus, on était entièrement habillés,
doudounes et compagnie, emmitouflés dans nos duvets, et on était juste bien.
Après une nuit un peu difficile, nous arrivons à Tupiza avec
plus d’une heure d’avance ! Il faut dire que le chauffeur nous a fait de
grosses frayeurs, il roulait extrêmement vite sur des routes plus que moyennes (attention,
en Bolivie, les routes sont plus des pistes qu’autre chose, mais il faut quand
même payer le péage XD), un conducteur bolivien quoi… rien à voir avec Cruz del
Sur (la première compagnie péruvienne que l’on a prise, méga luxueuse) :
il ya un petit compteur dans le compartiment des passagers indiquant la
vitesse, et ce même compteur sonne à chaque fois que le chauffeur dépasse les 90
km/h !
Petite vue de Tupiza depuis un mirador : la ville se
trouve au fond d’une vallée creusée par le rio Tupiza, presque sec en hiver
(saison sèche), mais au cours surement excessif en été (saison des pluies)
etant donnée la largeur de son lit. Les environs de la ville sont splendides,
et l’arrivée sur Tupiza par la route vaut le détour !! Guillaume avait la
chance d’être réveillé , et a pu profiter des paysages de canyons et des
montagnes désertiques qui entourent Tupiza.
Tupiza vue d'en haut |
Rio Tupiza, pas très en forme a cette période de l'année! |
Nous prenons donc nos cliques et nos claques et nous
dirigeons vers le centre-ville. Arrivés sur la place centrale, devant l’Eglise,
les garçons partent appeler Jenny, la
sœur de Carmen. Elle arrive 15 min plus tard et nous conduit à notre logement,
à 10 min à pied du centre. Nous sommes au dernier étage d’un petit immeuble de
2 étages avec une petite cour intérieure où un chiot nous accueille, elle
s’appelle Lassy et Amanda tombe vite sous le charme. Nous avons trois chambres plutôt
sommaires, une petite cuisine et un WC… pour la douche, il faudra aller à
l’étage inférieur. Jenny et Aldrin, le frère de Carmen, nous amènent les
derniers éléments nécessaires à notre installation dans la journée. Ca y est,
nous sommes à Tupiza !
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