mercredi 17 juillet 2013

La Paz-Tupiza, 19 Juin


C’est notre dernier jour à La Paz eeeeeeeeet… l’anniversaire de Guillaume ! A priori la journée ne sera pas très excitante, on doit prendre le bus puis le train pour arriver à Tupiza. On décide donc de flâner le matin dans le marché aux sorcières (notre guest house est en plein milieu de celui-ci), histoire d’acheter quelques souvenirs et d’étudier le marché de l’alpaga à La Paz… on note quelques prix, Martin photographie quelques étiquettes en bon espion. C’est dans ce marché que l’on trouve notamment les fœtus de Lama, qui servent a conjurer le mauvais sort dans la culture Quechua ou Aymara (on les place sous la première pierre d’une maison en construction)

Calle Sagarrnaga, LA rue pour les touristes en quete "d'artesanias"

Foetus de lamas, très populaires a La Paz
Un des nombreux magasins d'alpaga, un futur concurrent?

Vers 11h, nous commençons à nous diriger vers la gare, on pense faire un trajet de 3h en bus pour arriver à Oruro puis prendre le train  Wara-Wara del Sur pour arriver à Tupiza (17h de trajet). Le train ne part que le soir mais l’on prévoit large,  histoire de pouvoir prendre les tickets. Jules, un volontaire belge rencontré à Arequipa (du genre j’ai 19 ans, des dreads et je suis un aventurier ; et pour la petite histoire Guillaume n’arrête pas d’embêter Amanda dès qu’il est question d’Oruro, sous prétexte qu’elle s’en est en amouraché… no comment), nous avait prévenu que la ville ne valait absolument pas le détour. Il y est depuis bientôt un an pour un projet de volontariat qui ne fonctionne pas du tout : il était censé donner des cours d’anglais aux enfants et organiser d’autres activités pour eux, mais personne ne profite de sa présence et il est désœuvré la plupart du temps…  c’est déprimant mais si il n’y a aucune volonté locale, aucun projet de volontariat ne peut marcher, l’initiative doit être locale (nous aurons la tristesse de le vivre à Tupiza également… la suite au prochain épisode).
Revenons-en à nos moutons…  nous arrivons donc au terminal que voici

Terminal de bus construit par......Gustave Eiffel
Et  nous croisons deux français qui avaient fait la descente de VTT avec nous la veille : ils vont également à Tupiza, mais prennent un bus direct qui ne met que 15h (euh, oui, c’est déjà pas mal, mais vu les distances-temps sur le continent, ce n’est rien) ! Pas possible, ils ont du mal comprendre quelque chose, le guide annonce 25h de bus au minimum ! Nous entrons donc et allons nous renseigner… c’est bien ça, 15h de bus, on en discute un peu, cela change complètement nos plans, on ne sait pas trop quelle compagnie prendre, l’agent de la Panamericana se fait très très mais alors très lourd, mais finalement c’est son horaire qui nous va le mieux (départ 18h30, arrivée 9h30) et il nous vante le grand confort de son bus, le chauffage notamment (il fait très froid à Oruro, de l’ordre de -15 °C la nuit). Il nous fait une réduction pour finir de nous convaincre: 10 bolivianos de moins, on en aura donc pour 8 euros chacun, pour 15h de bus, ça va… 

Du coup changement de plans : on a toute l’après-midi à La Paz… On se fait un bon restau à midi pour l’anniv de Guillaume ! On consulte le Lonely Planet pour trouver une bonne adresse (on a pas tous les jours 21 ans a l’autre bout du monde ^^) , et c’est Amanda qui se charge de la donner au taxi, qui nous annonce 15 bolis pour la course ( énorme pour La Paz, bien que seulement 1,50 euros pour 5).  Après 5 min de taxi, c’est-à-dire exactement dans le quartier où nous logions, il s’arrête et annonce que c’est là. On descend, étonnés, et l’on paye… On s’est fait avoir, Amanda s’est planté de restau et a donné la mauvaise adresse, celui-ci n’est ouvert que le soir ! Hmmmm… du mademoiselle Bernal tout craché ???
Tant pis, on décide d’aller à un endroit que Yoann, le tour-du-mondiste, nous avait conseillé pour petit dej : le restau d’un hôtel 4 étoiles s’il vous plait. On avait voulu y aller le matin même mais ne l’ayant pas trouvé, nous nous étions arrêté environ 500m avant ! 

Au menu : salad bar à volonté, soupe de légumes, 3 choix de viandes en plat principal et cheesecake  à l’oreo en dessert ; le tout dans un cadre select et pour 2,50 euros. Tout est très bon (à part le fait qu’ils aient mis de la gélatine dans le cheesecake, ce qui lui donne une très belle apparence mais une texture très désagréable) et nous sortons rassasiés pour nous balader dans la capitale et flâner un peu sur internet avant de retourner au terminal. 

On arrive à temps pour s’acheter une petite collation pour les longues heures de bus qui nous attendent. On voit tout de suite la différence d’organisation entre Pérou et Bolivie : l’étiquetage des bagages ne se fait pas au comptoir mais au niveau du coffre du bus même, les employés nous demandent simplement où nous allons, sans même vérifier nos billets XD. 

Bref, les sièges ne sont pas hyper confortables, les 15 heures vont être longues.
Guillaume se retrouve a coté d’une femme originaire de Tupiza, très sympa et cultivée, avec qui il discutera pendant plusieurs heures, rien de mieux pour améliorer son espagnol ! Elle lui explique les principaux traits de la culture Chichena ( c’est-à-dire du Sud de la Bolivie) , lui conseille des plats typiques....
Autre aspect mémorable : contrairement aux bus péruviens, les bus boliviens n’ont pas de toilettes… le bus s’arrêt de temps à autres (au bon vouloir du chauffeur en fait) pour que les passagers puissent descendre faire leurs besoins. Particulièrement dur pour nos petites européennes : arrivée à Oruro sur les coups de minuit… Chloé réveille tout le monde en catastrophe, il n’y aura plus d’arrêts jusqu’à Potosi, il faut faire pipi maintenant ou attendre encore 6h ! Les filles descendent en trombe, bien  sûr les WC du terminal sont fermées, ont est obligées de faire pipi en compagnie de tout le monde, derrière une benne, sous le regard de tous les taxistes alignés dans la rue (c’est une grille, et pas un mur qui sépare le terminal de la rue qui le longe)… et pour couronner le tout, on s’en met plein les chaussures of course, tout en se gelant le derrière (sans parler du problème du genou impliable d’Amanda… nous vous épargnons les détails). Welcome to Bolivia ! Dernier arrêt pipi à Potosi, seule Chloé a le courage de descendre avec les garçons, il se trouve que la plupart des femmes du bus avaient attendu jusque là aussi, Guillaume et Martin sont morts de rire en nous racontant qu’elles se posent sans aucun problème à côté d’eux, soulèvent leurs multiples jupes et font leurs besoins aux vues de tout le monde (Chloé, elle, a trouvé une planque derrière un buisson).  

On nous avait prévenu pour les toilettes, mais il devait y avoir du chauffage dans le bus hypra-moderne que nous avait vendu le fameux monsieur de la Panaméricaine… que nenni ! Heureusement que l’on s’attendait à avoir froid et que l’on avait pris nos duvets avec nous parce qu’il faisait un froid glacial dans le bus, on était entièrement habillés, doudounes et compagnie, emmitouflés dans nos duvets, et on était juste bien.
Après une nuit un peu difficile, nous arrivons à Tupiza avec plus d’une heure d’avance ! Il faut dire que le chauffeur nous a fait de grosses frayeurs, il roulait extrêmement vite sur des routes plus que moyennes (attention, en Bolivie, les routes sont plus des pistes qu’autre chose, mais il faut quand même payer le péage XD), un conducteur bolivien quoi… rien à voir avec Cruz del Sur (la première compagnie péruvienne que l’on a prise, méga luxueuse) : il ya un petit compteur dans le compartiment des passagers indiquant la vitesse, et ce même compteur sonne à chaque fois que le chauffeur dépasse les 90 km/h !

Petite vue de Tupiza depuis un mirador : la ville se trouve au fond d’une vallée creusée par le rio Tupiza, presque sec en hiver (saison sèche), mais au cours surement excessif en été (saison des pluies) etant donnée la largeur de son lit. Les environs de la ville sont splendides, et l’arrivée sur Tupiza par la route vaut le détour !! Guillaume avait la chance d’être réveillé , et a pu profiter des paysages de canyons et des montagnes désertiques qui entourent Tupiza.
 
Tupiza vue d'en haut

Rio Tupiza, pas très en forme a cette période de l'année!

Nous prenons donc nos cliques et nos claques et nous dirigeons vers le centre-ville. Arrivés sur la place centrale, devant l’Eglise, les garçons partent appeler Jenny,  la sœur de Carmen. Elle arrive 15 min plus tard et nous conduit à notre logement, à 10 min à pied du centre. Nous sommes au dernier étage d’un petit immeuble de 2 étages avec une petite cour intérieure où un chiot nous accueille, elle s’appelle Lassy et Amanda tombe vite sous le charme. Nous avons trois chambres plutôt sommaires, une petite cuisine et un WC… pour la douche, il faudra aller à l’étage inférieur. Jenny et Aldrin, le frère de Carmen, nous amènent les derniers éléments nécessaires à notre installation dans la journée. Ca y est, nous sommes à Tupiza !

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