mercredi 31 juillet 2013

Le projet



Bonjour a tous

Un petit post sur notre projet Le Canyon de l'Espérance, dans lequel nous nous sommes investis pendant trois semaines dans la ville de Tupiza, a l'extrême Sud de la Bolivie.

Le projet

Il s'agit d un projet de développement local, dont l'objectif est de promouvoir le savoir faire et l'artisanat local en aidant un groupe de tisseuses a commercialiser leurs produits en dehors de leur pays, en l'occurrence en France. Ces produits sont avant tout des bonnets, gants et écharpes, fabriqués a la main et intégralement en laine d'alpaga, reconnue pour ses nombreuses qualités (très chaude, très douce, anti-allergique...)

Crée en 2010 a l'initiative de Carmen Sivila, originaire de Tupiza, et de son mari Rémy, le projet prend véritablement son envol durant l 'été 2012, quand 4 étudiants de l'école de commerce de Marseille sont envoyés sur place pour constituer le groupe de tisseuses, trouver un local, fabriquer des prototypes... Guillaume, Martin, Justine et Chloé forment donc la nouvelle équipe, dont l'objectif est de transformer l'essai. Des bases ont été posées, mais pour l'instant, rien n'est lancé.

Notre mission cette année était donc de réellement lancer la production sur place, de trouver un moyen efficace pour le transport des marchandises, en prenant en compte tous les obstacles, notamment le fait que la Bolivie ait été privée de son accès à la mer par le Chili, et enfin de trouver des points de vente en France. Juste avant le depart, un objectif supplémentaire s'est rajouté aux précédents: le groupe de femmes constitué l'an passé s'est mis en grève, demandant une augmentation de salaire (en réalité une multiplication par 3). Il faudra donc négocier

Acte 1, La désillusion

Dès notre première rencontre avec le groupe de femmes, le climat était plutôt hostile (pas envers nous, mais envers le projet en tant que tel), pour preuve, la première phrase de l'un d'entre elles en voyant nos pulls Canon de la Esperanza: "Esperanza, pero ya no hay mas esperanza..."

Malgré tout, nous avons donc commencé par nous présenter, montrer que l'on avait travaillé sur le projet pendant l'année... avant de demander si elles avaients des questions. Et BIM! A partir de ce moment là, les plaintes ont fusé. Elles nous annoncent que, si elles sont venues, c'est uniquement pour nous annoncer qu'elles arrêtaient le projet, et pour nous rendre tout le matériel prêté par l'association. Elles disent refuser de tisser pour des prix aussi bas, disent également qu'elles s'étaient accordées avec l'ancienne équipe sur des prix beaucoup plus hauts, dont nous n'avons jamais eu la connaissance....Mais surtout, elles ont reçu un mail un peu incendiaire de Carmen, avant notre depart, qui a été compris comme la fin de la collaboration. Nous n'avions pas connaissance de ce mail, ce qui a rendu la suite de la discussion presque impossible, les femmes en voulant avant tout à Carmen. Un peu sonnés, nous arrivons quand même à obtenir un second rendez-vous, le temps pour nous de tout mettre au clair. 1ère rencontre plus que tendue!!!

 Dans l'impasse, on a essayé de revoir les salaires à la hausse pour trouver un terrain d'entente, même si le contentieux entre les femmes et Carmen semble aller bien au delà de la question des prix... Les femmes sont moins nombreuses le jour de la deuxième réunion. On propose nos prix, elles refusent catégoriquement. Nous ne pouvons plus rien faire avant l'arrivée de Carmen. Le projet semble prendre fin. Pour nous consoler et nous montrer qu'elles n'en ont pas contre nous, elles ont préparé des gâteaux et apporter des boissons. Autant vous dire qu'on était tous dépités à la fin de cette réunion, avec ce sentiment d'échec et d'inachevé.

Acte 2 . L'espoir renaît

Carmen arrive quelques jours plus tard et fait jouer ses contacts sur place pour obtenir un rendez-vous avec le maire. Chose amusante, il nous reçoit dans son "despacho", mais les chaises pour les visiteurs sont éloignées du bureau du maire de plus de deux mètres! Collés au mur, comme des mauvais élèves convoqués dans le bureau du directeur, nous exposons donc notre projet sous le regard attentif du maire. Il accepte de nous aider et de nous mettre en relation avec un "centro de madres" dans le besoin. Les "centros de madres" se rapprochent de nos centres sociaux, ils sont gérés par la municipalité et fournissent du matériel et des locaux aux mères des différents quartiers afin qu'elles puissent effectuer des travaux manuels. Tout va très vite, il nous reste moins d'une semaine, nous obtenons un premier rendez vous avec un centre à 10 min à pied d'où nous logeons. A la présentation du projet, les femmes paraissent motivées et sérieuses, elles demandent un second rendez vous dès le lendemain pour officialiser tout ça.

Après avoir bien travaillé sur le projet pendant la matinée, la réunion permet de tout fixer et officialiser, organisation, logistique, prix....
Le climat est détendu, presque familial, et même si cet atelier, situé dans un quartier plutôt pauvre de Tupiza est en assez mauvais état, les femmes font tout pour rendre l'endroit agréable et vivant. Elles nous montrent leurs productions, très belles, et acceptent sans hésiter les salaires que nous pouvons leur proposer a l'heure actuelle.

Après un goûter que nous avions apporté, Guillaume propose aux deux femmes qui semblent les plus motivées de les retrouver le lendemain sur la place de Tupiza, pour aller créer une adresse mail qui permettra la communication avec les étudiants une fois de retour en France.

Au final, tout est bien qui finit bien, nous avons tiré les leçons du passé en mettant tous les accords par écrit et nous espérons désormais recevoir notre première commande au courant du mois de Septembre. Après 3 semaines difficiles, le projet renaît. Aidez-nous à le faire connaître et à le faire vivre, les tisseuses le méritent!

A très bientôt,
La bise du Canyon







vendredi 26 juillet 2013

Tupiza au quotidien

LA VILLE

La ville de Tupiza est encerclée par des canyons, les « cerros rojos », et c’est ce qui fait tout son charme… Les paysages qui l’entourent sont magnifiques et dignes du meilleur western ;)




La ville est bordée par un fleuve pratiquement sec à cette époque de l’année mais qui regorge d’eau à la saison des pluies, faisant de Tupiza un véritable paradis selon les dires de Carmen (la responsable de l’association sur Marseille, qui ne nous rejoindra que le 4 juillet), les arbres et les cactus fleurissent et Tupiza devient un verger. Les gens n’arrêtaient pas de nous dire qu’il fallait que l’on revienne en mars !

En attendant, l’hiver est plutôt doux. Il fait froid la nuit, mais dès que le soleil sort on peut facilement se mettre en manches courtes, et ce jusqu’à cinq heures du soir (eeeeet, nous n’avons eu aucun jour de pluie ! Ca nous change du printemps français que nous avons subi). D’ailleurs, pour engager la conversation avec les tupicenos, Guillaume et Martin disaient souvent : « Tienen suerte, en Francia, no hay sol durante el invierno » et à eux de répondre «  Ah si ??? »
On a donc pu lézarder à souhait sur notre balcon et prendre quelques couleurs (bon, certes, surtout le visage et les bras, avec de magnifiques marques de bronzage agricole/camionneur)
 



La ville en elle-même s’organise autour d’une place principale sur laquelle se trouvent la mairie et l’église of course. Quand aux maisons, Carmen nous expliquait que sa Tupiza (celle qu’elle trouvait belle) s’arrêtait au niveau des rails et qu’on y trouvait plein de petites boutiques très mignonnes. L’expansion urbaine a mené à la construction de tout un nouveau quartier au-delà du fleuve et les petits commerces ont disparu au profit de magasins vendant tous plus ou moins la même chose. La périphérie reste, comme dans toutes les villes latinos, plus pauvre et délaissée de la municipalité, cela se voit tant au niveau de la voirie que des espaces verts (oui, parce que Tupiza dispose d’une pépinière municipale qu’Amanda a pu visiter et qui alimente les petits jardins du centre, en particulier ceux de la place principale).

Voici quelques photos de la ville pour que vous vous fassiez une idée…
 


 





Il y a trois marchés couverts dans la ville, on y trouve quantité de fruits et légumes, mais ce qui nous a le plus marqué sont les stands de boucherie, totalement dépourvus de frigos et qui dégagent une odeur nauséabonde dès le petit matin (attention, cela ne veut pas dire que leur viande soit mauvaise, nous en avons mangé à plusieurs reprises et elle était bonne !)


Notre logement se trouve à dix minutes à pied de la place principale et seulement deux minutes du mercado de la Paz, que vous voyez ci-dessus… et n’oublions pas le lieu-clef de la ville d’après les garçons : el estadio de futbol ! Il est à trois minutes de chez nous et nous y avons été à plusieurs reprises admirer le football local (au niveau pitoyable d’après les garçons ^^). Les garçons ont même cru que c’était un match de moins de 13 ans, alors qu’en réalité, c’était l’équipe première de Tupiza qui jouait (oui oui, les adultes sont vraiment pas grands, et on vous raconte même pas dès qu’on prend un peu de hauteur en tribunes XD)
 


NOTRE LOGEMENT

C’est Jenny, la sœur de Carmen, qui nous l’a trouvé … Trois chambres et une cuisine, au troisième étage d’une petite maison avec cour intérieure. Comme vous pourrez le constater, les finitions laissent un peu  à désirer, comme dans la vaste majorité des maisons en Amérique Latine. On construit pour que ce soit habitable, et on ne finit jamais totalement, on ne sait jamais, on pourrait vouloir agrandir ou rajouter un étage.



On a des toilettes à notre étage mais la douche est commune… et l’eau plutôt gelée à notre grand bonheur ;)


  

La maîtresse de maison habite au rez-de-chaussée, c’est une bolivienne typique, une « cholita » (c’est-à-dire qu’elle porte la jupe traditionnelle, la « pollera » et deux longues tresses)… Elle ne semble pas trop nous apprécier mais reste courtoise. Il faut dire qu’elle prend le gardiennage de la maison très au sérieux, au point de fermer la porte principale de l’intérieur dès 22h (on a malheureusement du réveiller nos voisins de manière plutôt musclée pour rentrer certaines nuits ^^).

Autre aspect de la collocation qui nous a réjoui : nous avons eu droit à un épisode de « je fais sécher ma viande sur l’étendage de la cour intérieure pendant une semaine ». On nous a expliqué que c’était une pratique commune à cette époque de l’année : les familles font sécher la viande de lama (c’est l’hiver, donc il y a moins de parasites) afin de faire du charqui pour le reste de l’année. La traversée de la cour intérieure est devenue très difficile, surtout au petit matin… vive les odeurs !


Dernier détail : les derniers jours, la dame du rez-de-chaussée a mis à  sécher deux fœtus de lama (pratique de La Paz, et non de la région de Tupiza)… Les filles étaient horrifiées à chaque fois qu’elles traversaient la cour, alors que Martin et Guillaume suivaient leur progression de très près et allaient jusqu’à les toucher !




NOS ANIMAUX DE COMPAGNIE

Lassie



Petit chiot trop mignon qui habite au rez-de-chaussée, elle vient toujours quand on descend mais elle n’a pas le droit de monter jusque chez nous, une planche en bois l’empêche de monter plus haut que le 1er étage…

Au passage, petit commentaire sur les chiens à Tupiza : une quantité incroyable de chiens errants sillonne la ville, ils vont poser problème lors du passage du Dakar… les organisateurs ne veulent pas voir un seul chien dans la rue ! Dans la plupart des villes visitées, même topo, il y a des chiens absolument partout, pas toujours très beaux ou en bon état d’ailleurs ! Certains sont même un peu fous et attaquent les voitures, les bus, les motos (spectacle plutôt rigolo) mais jamais les piétons.

Autre détail qui nous a bien fait rire : afin de différencier les chiens errants des chiens de maison, leurs maîtres les habillent de la façon la plus ridicule XD


Hervé
 

C’est le chat de la maison, et un vrai petit chenapan. Hervé n’est pas son prénom officiel (j’imagine que vous vous en doutiez, ça ne fait pas très latino)… les garçons l’ont baptisé Hervé en l’honneur d’Hervé Mattoux (admirez, le jeu de mots, y’a du niveau !), présentateur du Canal Football Club pour ceux qui ne suivraient pas l’actualité footballistique. 

Cette espèce d’idiot a profité du fait que la porte de la cuisine fermait mal pour nous manger tout notre pain les trois premières nuits alors que l’on dormait tranquillement. Il venait miauler à notre porte tous les jours alors qu’il avait une gamelle pleine sous les escaliers, et dès que l’on sortait la poubelle 30 secondes, on le prenait en flagrant délit, la tête dans le sac plastique… Seul Guillaume avait un peu pitié de lui, et le soir du barbecue poisson a la maison, il lui a donné toutes les têtes. Résultat : le lendemain matin, odeur irrespirable, Hervé s’était infiltré et avait déchiré le sac poubelle… on l’aurait embroché !


LA NOURRITURE:
vaste domaine, on va essayer de résumer un peu...


On a très bien mangé à Tupiza… généralement on se faisait un repas par jour à l’extérieur, autour de 15 bolivianos le menu complet (soit 1,50 euros environ), mais rentrons dans le vif du sujet :

-          Le pain : vraiment pas le fort de la Bolivie, il était industriel et plutôt sec la plupart du temps, m’enfin on s’en est quand même acheté tous les jours, en bons français que nous sommes. Et pour la petite histoire, la boulangère s’est amourachée de Martin et Guillaume, qu’elle appelait ses « hombres fuertes », au point de sortir de la boutique et crier leurs prénoms à chaque fois qu’ils passaient devant, ce qui provoquait l’hilarité générale XD

-          Les spécialités :
  • Orejas : sortes de beignets géants que l’on mangeait le matin avec du sucre… un délice ! (et seulement 10 centimes pièce)
  •  Saltenas : originaires de la ville de Salta, au nord de l’Argentine, ces empanadas se trouvent partout en Bolivie. Il en existe au four (les meilleures !) tout comme frites. La farce est à base de poulet émincé, pommes de terres en dés, œufs, raisins secs et plein d’épices qui lui donnent un petit goût sucré… Définitivement un des aliments qui nous manquera le plus.
  • Tamales : il s’agit d’une spécialité à base d’une espèce de purée de maïs cuite à la vapeur dans sa feuille d’origine et fourrée de charqui (viande de lama séchée) et d’épices… très bon aussi (mais un goût un peu particulier, Chloé n’a pas du tout aimé par exemple)
-          Les plats :
  • Les boliviens mangent énormément de poulet, alors on s’est adaptés et l’on a dégusté le poulet sous toutes ses formes : rôti, frit, en  « milanesa » (escalope milanaise), en soupe, en picante de pollo (poulet à la cocotte, accompagné de tomates et oignons en petits dés et d’épices que je ne saurais nommer)
  •  Chuno : ce sont des pommes de terre déshydratées, qui forment un accompagnement très prisé, notamment dans les comedores (cantines) du marché, où l'on se régalait pour 1,20 euros, sans parler du service à la minute!
  • Comme toujours, la soupe est présente à tous les repas et se décline sous d’innombrables formes : la soupe de mani (cacahuètes), par exemple, est une spécialité locale
  • Le fromage de chèvre est une spécialité de la ville… Il est très bon, beaucoup plus doux qu’en France puisqu’ils le mangent pour le petit dej’. Seul hic : le côté sanitaire, puisqu’on est obligé de verser de l’eau bouillante dessus avant de le manger. C’est un autre projet du Canyon de l’Espérance que d’impulser un meilleur contrôle sanitaire de sa fabrication afin d’en faciliter la vente.
-          Les boissons

  • Les Boliviens ne semblent jamais boire d’eau, mais du  « refresco » (rafraîchissement) à longueur de journée. On pense que c’est parce que la boisson en question est à base d’eau bouillie, donc propre à la consommation, contrairement à l’eau du robinet. Le « refresco » est une espèce d’infusion à base de fruits ou de céréales (souvent du lin), hypra sucrée, qui se boit tiède ou froide. Il faut y être habitué pour pouvoir l’apprécier, c’est un peu particulier…
  • Tarija, la ville au climat doux à 5h de bus seulement de Tupiza, est la grande productrice de vins de la région. On a pu en goûter à plusieurs reprises et le vin Bolivien n’a pas grand-chose à envier à son voisin chilien!
  •  La Teresa, liqueur de « membrillo » (coing) est une spécialité locale: son fabriquant l’a nommée d’après sa maman, a qui l’on doit la fameuse recette… très fort mais très bon également

LES GENS


-          Claudia & Javier : 

 
C’est Jenny qui nous les a présentés parce que Claudia coordonne un autre projet du Canyon de l’Espérance. Elle a fait des études de vétérinaire à Tupiza et s’occupe du projet d’amélioration sanitaire du fromage de chèvre. Le projet n’a pas encore abouti,  Carmen ne lui a donné que très peu d’informations alors elle ne peut pas faire grand-chose toute seule à Tupiza. Toujours est-il que lorsque nous l’avons rencontrée, elle nous a parlé de l’association qu’elle a créé avec quelques autres jeunes professionnels de la ville : c’est une association de protection des écosystèmes (elle s’appelle TUECO : « todos unidos por los ecosistemas », soit « tous unis pour les écosystèmes »), qui vise surtout à la sensibilisation des jeunes.
Javier fait également partie de l’association : il est ingénieur mais est actuellement dans l’immobilier ( son hobby, c’est de créer des programmes informatiques pour les vendre, un vrai businessman). Il nous a invités à plusieurs reprises chez lui, sa famille a une belle maison, du côté des quartiers aisés de Tupiza. Grâce à eux, nous avons connu Martin, Heidi et Roberto… C’est  l’association TUECO qui nous a permis de nous intégrer un peu à Tupiza, ils nous ont donné un coup de main avec notre projet et ont été super gentils avec nous !

-          Martin 

 

Il a fait ses études de vétérinaire avec Claudia puis est parti en Argentine se spécialiser dans l’apiculture. Il est ensuite rentré à Tupiza installer ses ruches à Palala (à 20 min de Tupiza), près de chez sa maman (il est d’origine beaucoup plus modeste que Javier, et est bien plus proche de la culture quechua que lui, sa maman porte encore le vêtement traditionnel). Il adooooooore parler… un vrai moulin ! Pour vous donner une idée, la première fois que Javier nous a invité chez lui, Martin a monopolisé la parole (littéralement… personne d’autre n’a placé un mot) pendant plus d’1h30 à nous raconter ses aventures (par ailleurs  fort intéressantes et fort drôles) à Rurrenabaque, ville de l’Amazonie bolivienne où il a travaillé avec des pumas dans un parc. Il nous a fait découvrir les environs de Tupiza et essayait tout le temps de nous trouver quelque chose à faire… c’est lui qui a pris le plus de temps pour nous, ça nous a fait plaisir !  Il joue très bien de la guitarre et nous a aussi fait découvrir la musique de la région : saias, guainos, sambas, chacareras… on a eu droits à de super concerts !
Martin aimerait construire, sur le terrain où il a ses ruches, des cabanons pour accueillir des volontaires qu’il initierait à l’apiculture. On va essayer de l’aider avec ce projet en le faisant connaître dans nos universités respectives.

-          Aldrin 


Le petit frère de Carmen, qui s’auto-proclame le « mouton noir » (la «  oveja negra »… les gens le connaissent plus par son surnom que par son vrai prénom) de la famille parce qu’il n’a pas fait d’études supérieures alors que tous ses autres frères et sœurs si… Il compose ses propres chansons, peint, sculpte le bois et a récemment commencé à cultiver les nombreuses hectares de sa famille (au beau milieu des canyons… paysages de rêve !). Il compte à terme y installer une mare, des arbres fruitiers, y élever des chèvres et des chevaux afin de proposer des balades équestres aux touristes qu’il voudrait loger dans des cabanes sur place. Si le projet se concrétise, il aura énormément de succès… les lieux sont paradisiaques !
A partir de l’arrivée de Carmen, il a un peu pris le pas sur Martin en tant qu’organisateur de sorties. Il nous a amené à deux reprises faire des visites aux alentours de Tupiza dans son vieux jeep… il a aussi invité les garçons à un futsal qui les a achevé avec l’altitude !  Beaucoup plus silencieux que Martin, mais il a toujours été très gentil avec nous alors que nous faisions les pires spéculations sur lui quand nous avons appris que tout le monde le surnommait le « mouton noir » XD

Au final, on a rencontré des gens super sympas sur Tupiza, qui ont véritablement égayé nos deux premières semaines sur place, alors que le projet était au point mort. Ils nous ont aussi permis de découvrir les richesses de la région , et donné envie d’y revenir très vite !