Réveil un peu difficile à 4h30
du matin, on se prépare en vitesse, et une belle surprise nous attend en
sortant du bungalow : les
innombrables étoiles qui couvrent le ciel de cet oasis éloigné de la pollution
citadine et en altitude offrent un tableau magnifique (pas de photos, désolé,
on était légèrement en retard :)
Départ à 5h00 à la frontale, à
jeun (le petit déjeuner nous attend à Cabanaconde, au sommet). Nous commençons
la remontée sèche depuis le fond du canyon, il ne fait pas trop froid, tout le
monde est en t-shirt dès 5h30 et le jour se lève très rapidement. Et on peut
vous assurer que le lever de soleil dans le canyon vaut le détour et tous les
efforts nécessaires pour remonter au sommet (surtout à cette altitude).
Très vite, grand soleil sur le canyon, notre groupe se sépare peu à peu, chacun remonte à son rythme, on galère tous plus ou moins quand même ;)… Ce sont 800m de dénivelé positif, et aucune partie de plat ou de descente pour reposer nos petites jambes, mais la vue nous console (et l’idée qu’un bon petit dej nous attend au sommet).
Amanda arrive la première (wouhouuuuu….
Bon, il faut dire que les garçons trainaient à prendre des photos sur la fin)
en 2h30, pauses comprises. Les garçons arrivent peu après, puis Justine, et
enfin Chloé, qui arrive pratiquement en pleurs (elle n’adore pas la rando).
Encore une vingtaine de
minutes de marche sur le plateau (de la rigolade après la montée qu’on s’est
farcis) pour arriver à Cabanaconde. Le petit déj arrive à point nommé. Une fois
englouti, nous nous dirigeons vers la Plaza de Armas pour prendre le minibus
qui nous amène aux eaux thermales de Chivay.
On reprend donc la même route
caillouteuse qu’à l’aller, de jour cette fois, en faisant plusieurs arrêts :
1er arrêt : le mirador
Depuis la route, nous pouvons
admirer le système de culture en terrasses mis en place par les incas et encore
utilisé aujourd’hui, bien qu’en des proportion moindres, pour cultiver la pomme
de terre. Les deux lagunes que vous voyez changent de couleur selon le soleil
et servent à retenir l’eau de pluie. Les terrasses sont irriguées par le même
système de récupération des eaux que dans l’oasis. C’est la saison sèche, c’est
pourquoi vous ne verrez pas de plantations sur la photo.
2e arrêt : Maca
Petit village très mignon mais
dénaturé par la flopée de touristes qui s’y arrêtent : des femmes en
costumes traditionnels magnifiques proposent aux touristes des photos avec des
éperviers ou des bébés lamas contre de l’argent, les vendeurs de rue harcèlent
les touristes. Petite anecdote rigolote : nos amis taïwanais se font
arrêter par un groupe de touristes boliviens (oui, oui, il y en a) qui veulent
absolument se faire photographier un à un avec eux, parce qu’ils n’on’ jamais
vu d’asiatiques XD
Comme d’habitude, Guillaume
est malade dans le car (il faut dire que la piste n’aide pas), il passe donc à
l’avant du véhicule, à côté du guide, qui lui fait goûter un tas de fruits
tropicaux frais, contre le mal de voyage. On a oublié de vous dire qu’on a eu l’occasion
de goûter pas mal de fruits tropicaux délicieux au cours de notre périple :
granadilla, chirimoya, différents fruits du cactus…
On arrive finalement à Chivay :
le guide nous donne 1h top chrono pour profiter des thermes (on a un timing
serré)… Ni une, ni deux, on se met en maillot et on saute dans l’eau souffrée à
40°C. Les garçons voulaient absolument aller dans la plus chaude, la sensation est très bizarre, on étouffe, c’est
difficile de rentrer, mais tout le monde finit par le faire. On passe ensuite de
bassin en bassin pour tester toutes les températures (la plus basse étant à
36°C environ). Le cadre des thermes est magnifique, les bassins sont presque
tous à l’air libre, tout est très propre et les casiers pour ranger les
affaires sont en bois décorés de beaux motifs pré-colombiens, très colorés.
On ressort la peau toute
douce, et les muscles bien détendus après l’effort matinal, direction le restau.
Un plat du jour classique avec soupe en entrée, poulet ou viande d’alpaga
accompagnés de riz et de gratin en plat principal et un dessert au choix (rien
qui ne restera dans les annales, pour l’instant les desserts péruviens ne nous
font pas rêver).
Pour retourner à Arequipa, on
passe par un col à 4900m d’altitude ; on passe d’une piscine à 40°C à des
sommets enneigés en une heure à peine :)
Dernier arrêt :
observation des troupeaux de lamas, d’alpagas et de vigognes sauvages
rencontrés sur le chemin.
On arrive à Arequipa vers 18h,
après avoir traversé sa banlieue très étendue et pauvre, des constructions
sommaires, des rues délaissées par la municipalité, des chiens errants (que l’on
retrouve dans toutes les villes où l’on passe).
On file acheter les billets de
bus pour Puno. L’ambiance au terminal terrestre est celle d’un jour de marché, les compagnies crient leurs destinations et on
a du mal à s’y retrouver dans le vacarme de cette fin de journée. On finit
enfin par dénicher un bus de nuit pour Puno (on veut partir le plus tard
possible pour ne pas arriver trop tôt à Puno) : celui-ci part à 23h, arrivée à 5h30 à Puno, on s’en tire pour environ 10 euros chacun.
Les taxis ne sont pas toujours
très sûrs à Arequipa (nombreux
détournements de passagers)…. Guillaume avait lu dans le routard que l’on
pouvait demander à un policier de nous appeler un taxi. En sortant du terminal,
nous demandons donc à une policière de le faire, très gentille et souriante
elle en hèle un dans la rue, lui demande combien il nous fera payer et note son
numéro d’identification. Rassurés, nous arrivons à bon port, même après la nuit
tombée.
Un dîner rapide et direction
le terrapuerto pour prendre le bus, on est tous crevés... Direction le lac Titicaca!
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