vendredi 20 septembre 2013

Riobamba-Banos (Guillaume) , 29-30 Juillet 2013


Le principal intérêt de Riobamba n'est pas le centre ville, bien qu'une partie de l'architecture coloniale ait résisté au séisme qui a ravagé la ville au 18e, mais plutôt ses environs avec le fameux volcan Chimborazo aux sommets enneigés toute l'année. Le problème, c'est qu'en deux jours sur place, je ne l'ai jamais vu^^, la faute au "paramo", cette brume épaisse qui ne laisse pas passer le soleil et qui cache les montagnes. Je suis avant tout venu ici pour prendre le célèbre train de La Nariz del Diablo (le nez du diable) , une voie ferrée très ancienne qui traverse la zone montagneuse alentours.
Parque Maldonado
Je pars donc le dimanche matin vers 11h, la ville est déserte, pas un bruit, personne dans les rues, aucun commerce d'ouvert, c'est étrange! Je prends le temps de visiter la ville de jour, et je tombe sur une belle exposition de statues d'oiseaux sur le parvis de la gare, finalement, Riobamba n'est pas si déplaisante que ça! 
Il me faut d'abord aller à Alausi, à 2h de bus au Sud de la ville. Cette petite ville agricole ceinturée par les montagnes est dominée par un Christ plutôt imposant.Rien de particulier à y voir,les touristes viennent faire leur tour de train et repartent! Avant même le départ, je me rends compte qu'il s'agit plus d'une attraction pour gens friqués qu'autre chose, beaucoup d'américains, ou de latinos émigrés aux Etats Unis, revenus étaler leur richesse. Le train est très (trop) confortable, et donc pas du tout authentique, tout comme les commentaires en anglais ou espagnol. Les paysages ne sont pas fabuleux non plus, je suis bien déçu, le train change de rail au milieu de la montagne pour rejoindre la vallée, avant d'arriver au village étape avant le retour, la guide au micro nous demande de "faire coucou aux danseurs et danseuses traditionnels qui nous accueillent", bienvenus à Disney!
Pendant que la majorité des touristes se rue vers le snack de la gare pour dépenser ses petits sous dans des glaces et des souvenirs, je visite le musée sur l'histoire de la construction de cette ligne de chemin de fer qui descend la montagne grâce aux changements de rail ( l'ingénieur était francais, évidemment). Au milieu de la visite, le guide s’arrête, me regarde et me demande : " Esta bien para usted el espanol?" , il faut croire que j'ai vraiment une tête de français ^^
Le départ d'Alausi
En fond, la montagne de la Nariz del Diablo
Une fois revenu à Alausi, grosse frayeur, le dernier bus pour Riobamba est à 18h d'après le Routard, il est 18h40 et toujours rien à l'horizon. Toutes mes affaires sont à l'hotel à Riobamba, grosse panique, je me vois deja rester ici pour la nuit! Finalement, je rencontre Andres, un étudiant super sympa qui me rassure et me dit que le bus vient de Quito, et qu'il a du retard. On discutera presque 3heures au final, puisqu'une fois arrivé, le bus est assaili par tous les locaux qui se battent pour avoir une place assise. On se retrouvera donc debout pour un trajet de 2 heures, c'est aussi ca l'Amérique du Sud! Demain matin, départ pour Baños.
A 7h du matin le lendemain, bus en direction de Baños de Agua Santa, situé au coeur d'une région très verdoyante et traversée par d'importants fleuves et rivières qui descendent des volcans. La ville est réputée pour ses eaux thermales, mais a su développer le tourisme en profitant de son environnement exceptionnel : canoe, rafting, vélo, canopy... Il fait très froid dans le bus, le Paramo (est très épais et il pleut. Une fois a Baños, je me demande meme si il ne vaut pas mieux continuer ma route jusqu'à Quito et revenir plus tard, etant donné que j'avais prévu de louer un vélo à la journée et de découvrir la région et ses cascades. Finalement, je tente le coup après avoir demandé à un ancien ce qu'il pensait du temps :  "tu sais, en Equateur, on ne sait jamais quel temps il fera 2h plus tard".

Je loue donc un vélo, direction le zoo de la ville, qui vaut le détour. Une très belle collection de serpents d'Amérique du Sud et d'autres animaux assez étranges, comme celui de la photo! Dans une des salles du vivarium, les cages sont éteintes, on ne voit absolument rien, je cherche donc l'interupteur et me permets d'allumer la lumière, ce qui a le don d'exciter certains serpents^^ Grosse frayeur quand un boa se jette sur moi pour m'attaque à travers la vitre, mon cœur battait encore super fort 10mn après!
Les oiseaux valent aussi le détour, beaucoup d'éspèces différentes et des couleurs magnifiques. Je discute un bon moment avec un soigneur qui me parle de son travail au quotidien, les equatoriens sont vraiment plus sympas que les péruviens!
Un puma, terreur des nuits andines!
Après 3 bonnes heures passées a arpenter le zoo de Baños, je reprends mon vélo et commence la très célèbre descente de la "Ruta de las cascadas" , longue de 18km et qui mène a Rio Verde en longeant la gorge du Rio Pastaza! Les paysages sont très beaux, et auraient meme été magnifiques avec un peu plus de lumière et de soleil! L'accès a certaines cascades se fait au prix de montées assez raides qui cassent bien les jambes du sportif a la retraite que je suis, mais ça vaut toujours le détour!
A Baños, on se croirait presque en Amazonie tant la végétation est luxuriante et l'eau présente partout. Je m’arrête régulièrement pendant la descente pour admirer les cascades grandioses qui se succèdent, dont la plus impressionnante, celle du "Pailon del diablo" ( chaudron du diable) haute de plus de 80m, au bruit assourdissant! Je m'en suis rapproché le plus possible, sensations garanties!
Après un petit arret dans un bar pour me refaire la cerise ( empanada de queso y jugo de fresa), c'est reparti pour la dernière portion de la descente, je panique un peu, de peur de ne pas arriver a l'heure a Rio Verde et rater le dernier bus de retour pour mon vélo, mais j'en profite quand meme pour descendre à la dernière cascade du parcours ( 10 mn de descente sèche pour arriver en bas de la cascade, le retour était sympathique ^^).
Je rencontre sur la route un couple franco-espagnol avec qui je sympathise ( en plus, le mec était nimois!) , on décide d'arreter un camion au hasard sur la route pour qu'il nous remonte avec nos vélos. C'est aussi ca l'Amérique du Sud, finir dans une benne de camion sans que ca ne choque personne! Le soir, passage obligé aux termes de la Virgen, l'environnement est magnifique, les piscines sont au pied d'une imposante paroi rocheuse éclairée. Malgré l'heure tardive, et comme a chaque fois que nous sommes allés aux termes cet été, les piscines sont bondés, ca doit vraiment faire partie des habitudes des locaux! Pour vous donner une idée, prenez une piscine privée normale ( 6 mètres par 4 ) , ajoutez une bonne centaine de personnes qui jouent des épaules pour trouver une place et de petits latinos qui crient partout, vous serez pas loin de la réalité. L'entrée dans la piscine la plus chaude est assez difficile, une equatorienne me tape sur l'épaule pour me suggérer d'aller plus vite! " Désolé Madame, mais vous me demandez juste de rentrer dans une eau a 45 degrés, c'est pas vraiment dans mes habitudes françaises " :)
Petite soirée tranquille a Baños, trucha frita pour le repas.
Anecdote : le meilleur joueur de foot equatorien, Chucho Benitez est mort d'une crise cardiaque, le pays ne parle que de lui, et je connais sa vie par coeur !

Demain : Quito

jeudi 22 août 2013

Du Pérou à l'Equateur

Après avoir quitté la festive Huaraz la veille au soir, nous arrivons a Trujillo, encore plus au Nord du Pérou vers 5h du matin. L’objectif étant de passer au plus vite en Equateur, nous reprendrons un bus 2 heures plus tard a peine pour Piura ( tout se goupille super bien au niveau des connexions), ce qui nous laisse quand même le temps de voir la Plaza de armas et la cathédrale de la ville. 
Durant le trajet pour Piura, on ne va pas vous mentir, on a fait que dormir et manger ! La compagnie était géniale au niveau service avec des collations, un gros repas, des boissons….L’arrivée en ville est plutôt folklorique, on se croirait dans une ville africaine avec une sorte de désordre ordonné qui se concentre sur une avenue principale poussiéreuse. Ici, les vendeurs de rue font la loi, ca grouille, ca crie, ca sent bon la nourriture bien fraiche ! Après un premier arret « Ananas en tranche », on en profite pour déguster un bon désert glacé avec vue sur la place principale de la ville. On continuera notre petite promenade jusqu’à 21h, heure à laquelle nous prenons le bus de nuit pour Loja, en Equateur.

Un petit enfant mal élevé va nous pourrir les deux premières heures de voyage, on était tous les deux sur le point de le jeter par la fenêtre, comme la plupart des autres passagers, exaspérés par ses cris et son hyper activité. Le passage de la frontière a minuit était pas mal non plus, il a fallu descendre, passer le pont et remonter se coucher, rigolo ! Enfin, arrivée vers 4h30 du mat a Loja, Equateur. Pour achever ce long voyage entre les deux pays, nous reprenons un bus a peine 15mn plus tard (même a 4h30, il y a plus de bus ou de trains qu’aux heures de pointe en France) pour Cuenca, une des villes principales de l’Equateur.
Cathédrale de Cuenca

Nous arrivons vers 9h, soit 35 heures après être partis de Huaraz^^. Notre hôtel est super sympa, tout comme la ville, très agréable. Même si il n’y a pas de grands monuments, l’architecture coloniale donne beaucoup de charme a Cuenca que l’on visite tranquillement. Amanda en profite pour faire le plein de bijoux en argent, qui sont la spécialité locale. Pour notre dernière soirée ensembles, nous mangeons dans un restau mexicain, Que Rico !!!


Moins drôle, Guillaume sera très malade toute la nuit, une très grosse fièvre ( Amanda était sur le point d’appeler les pompiers) , des frissons, de grosses douleurs au ventre…Le lendemain, malgré cette nuit agitée, nous partons pour Guayaquil où Amanda doit prendre son avion. Guillaume est encore très faible et dort tout le trajet, il ira voir le docteur de l’aéroport en arrivant ( il aura vraiment tout testé ces vacances !). Bien que ce dernier nous inspire peu confiance, il penche plutôt pour la salmonellose, ce qui ne l’empeche pas de donner des cachets un peu pour toutes les maladies probables, pour pas rater sa cible !

La ville de Guayaquil est la capitale économique du pays, très active notamment grâce a son port de commerce. Le fleuve Guayaquil (d’une largeur assez incoryable) sépare la ville en deux. Il y fait très très chaud et lourd, dès la sortie du bus, on sent la moiteur de l’air !

Après avoir passé la matinée a l’aéroport, Amanda prend son vol pour Panama Ciudad, où elle doit retrouver son père, sa sœur Elise et son frère Lucas pour prendre un autre vol à destination de San José au Costa Rica !

Guillaume commence lui son périple en solo en Equateur. Il prend un bus pour Riobamba. Comme souvent dans les bus équatoriens, des vendeurs ambulants montent a la sortie des terminaux. Cette fois, une sorte de prêcheur, probablement d’une Eglise New Age, se lance dans une leçon de morale aux passagers. Après environ 10mn de monologue, il interroge le bus : «  Quien tiene une Bibla en su casa ? » , et puis, il se fait encore plus insistant et comme par hasard, sur un bus de 50 personnes, il interroge le seul touriste (Guigui) : «  Dime el hombre con las gafas de sol, tiene la Bibla en tu casa ? ». Que fait-on dans ces cas la, quand un bus entier se retourne dans votre direction : on répond « oui » pour faire plaisir ? « non » pour avoir la paix ? « Je ne sais pas » pour passer son tour ? Guillaume opte finalement pour une solution pas très vraie, un peu lâche, mais qui marche tout le temps en Amérique du Sud : «  No hablo espanol » ^^

A part ce petit moment de pression, le voyage est très agréable, les paysages sont vraiment différents du Pérou, tout est vert, il y a de l’herbe et des collines partout ! On pourrait dire que l’Equateur a un petit coté européen, notamment au niveau de l’architecture et des reliefs, mais le climat très arrosé lui confère un charme exceptionnel et bien a lui !

Arrivée en soirée a Riobamba, que l’aventure equatorienne commence!!
Place principale de Riobamba